Lorsque l’on devient parent, on signe pour beaucoup de choses : la joie, l’angoisse, la fatigue, les rires…mais surtout supporter les pleurs de son bébé ! Surtout qu’après sa naissance, un nourrisson pleure énormément…en moyenne deux heures par jour ! Il y a donc de quoi préparer ses oreilles et s’armer de la plus grande patience du monde. Mais au fait, s’il pleure on fait quoi ? On le laisse pleurer et on retourne à nos occupations ? Ou on accoure à son chevet pour le réconforter ?
Mais pourquoi il pleure autant ?
Quand nous sommes énervés, nous nous exprimons (bon c’est souvent en criant mais nous passerons outre les détails), ça nous arrive également lorsque nous sommes malheureux ou si nous manquons de quelque chose. Et bien, dites vous que pour votre bébé c’est pareil ! Sauf que les pleurs sont le seul moyen d’expression dont il dispose. Après c’est comme tout, c’est une question de tempérament…il y a des bébés anxieux et des bébés tranquilles. Pas de chances, je sais…mais il va falloir s’y habituer car il ne risque pas de parler de si tôt. En pleurant, il va vous signaler que quelque chose ne va pas : son inconfort, ses besoins… Et contrairement aux moultes débats entre les générations, il faut réagir !
On ne laisse pas bébé (pleurer) dans un coin
La question de laisser pleurer son bébé a toujours fait débat, si on accoure à son chevet pour le bercer, la grande tante va nous dire « tu vas avoir un enfant capricieux », si on le laisse pleurer des heures nous sommes « des mauvais parents »…Alors s’il faut retenir une chose, c’est quand notre bébé pleure, il faut TOUJOURS réagir ! Jusqu’à 6 mois voir 1 an, on ne le laisse pas pleurer car il n’a pas de sécurité affective, il a besoin de votre présence pour avoir confiance et développer son sentiment de sécurité et de bien être (à terme, il pleurera beaucoup moins, vous verrez!). En plus, en faisant attention à ses pleurs, vous arriverez facilement à reconnaître ses caprices quand il commencera à en faire.
En attendant, vous pouvez apprendre à déchiffrer ses pleurs… Bonjour la galère pour comprendre ce dont il a besoin, mais ne vous inquiétez pas, c’est possible !
Les psy-trucs de Suzanne Vallières pour reconnaître les pleurs
Pas facile de reconnaître les pleurs de son bébé, surtout si nous n’avons aucune expérience et qu’il s’agit de notre premier enfant. Petit à petit cela va venir, en étant à son contact et en prêtant attention à ses pleurs, vous verrez que vous prendrez vite l’habitude. Sinon vous pouvez également vous appuyer sur certains ouvrages comme celui de la psychologue Suzanne Vallières : « Les psy-trucs pour les enfants de 0 à 6 ans ». D
ans cette ouvrage, elle nous apprend notamment à décoder les pleurs, et cinq plus particulièrement.
- La faim : c’est le cri le plus réputé et surtout le plus facile à reconnaître (principalement parce que votre bébé aura tout le temps faim). Votre bébé a un cri qui émet un son strident suivi d’une inspiration (puis il reprend de plus belle bien sûr), le pleur est rythmé et il gagne en intensité avec l’impatience.
- La fatigue : ces pleurs sont plus fréquents en fin de journée, mais ils peuvent survenir plus tôt alors autant être préparé. Il s’agit de pleurnichements sans cause apparente, puis progressivement il va se mettre à crier et à gesticuler dans tous les sens, comme s’il n’arrivait pas à trouver une bonne position pour se reposer.
- L’affection : lors de la première année, votre bébé aura besoin d’affection avec des contacts directs avec ses parents, il arrivera donc qu’il pleure parce qu’il veut un câlin ou de l’attention. Il ne s’agit pas d’un caprice, mais d’un besoin vital pour un nourrisson ! Les pleurs sont marqués par des temps de silence, et il s’arrête dès que vous vous approchez (le petit filou).
- La douleur : cela sera des cris de douleur soudaine, les sons sont perçants et aigus (à en crever les tympans). Ils seront accompagnés de geignements faibles mais réguliers. A ce moment-là vous saurez qu’il a mal quelques parts, il ne vous restera plus qu’à en trouver la cause, quitte à appeler le médecin si cela ne passe pas.
- La colère : bon il fallait bien qu’il y ait un petit peu de colère quand même, le bébé parfait n’existe pas ! Ses cris aigus exprimeront une grosses frustration notamment car un de ses besoins n’aura pas été satisfait ou parce que vous aurez mis trop de temps à y répondre.
Comment bien réagir aux pleurs de mon bébé ?
Une fois les pleurs identifiés, il ne vous restera plus qu’à satisfaire ses besoins pour le calmer. Les conseils de Suzanne Vallières vous faciliteront le quotidien, puis si vous ne trouvez vraiment pas la cause, il faudra faire des tests (biberon, couche, sommeil, promenade). Après tout, les parents parfaits n’existent pas non plus. Mais l’essentiel est que vous réagissiez, que vous lui montriez que ses besoins sont pris en compte.
Cependant, si les pleurs continuent trop longtemps et que rien ne le satisfait, n’hésitez pas à appeler le médecin pour vous assurer que tout va bien. On n’est jamais trop prudent !
Ses pleurs m’exaspèrent…que faire ?
Comme tous les parents, vous avez le droit de craquer et de ne plus supporter les pleurs de votre petit. Entre la fatigue, l’attention dont il a besoin, plus tout le reste, c’est normal de ne pas se sentir bien. Dans ces moments-là, passez le relais à quelqu’un d’autre, sortez, aérez-vous l’esprit et surtout détendez vous. Cela ne sert à rien de rester auprès de votre petit si vous êtes énervé car il le ressentira, donc il pleurera de plus belle. Si vous ne trouvez pas de solutions, il ne faut surtout pas le brusquer ou le secouer.
Ses pleurs ne voudront en aucun cas dire que vous n’êtes un bon parent, c’est juste que parfois c’est plus compliqué que de donner un biberon ou de changer une couche, mais cela passera et vous apprendrez à gérer ses situations d’urgence.
Chez vous aussi vous avez eu droit au discours « il faut laisser le bébé pleurer » ?
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