Tout savoir sur la grossesse précoce


Ma grossesse, Santé / vendredi, septembre 2nd, 2022

Les grossesses précoces ne sont pas très courantes en France. Cela s’explique du fait de l’accès à la contraception et à l’IVG, mais aussi parce que les couples qui s’installent ensemble attendent aujourd’hui plus longtemps avant de faire un bébé. Malgré tout, ces maternités précoces existent ! Il est donc important d’en parler en d’en connaître les potentiels risques.

Qu’est-ce qu’une grossesse précoce ?

Une grossesse est considérée comme précoce lorsque l’âge de la mère est en dessous de 18 ou de 20 ans. On parle donc de grossesse précoce pour les mamans adolescentes.  

Le nombre de grossesses précoces est plus important dans les pays en développement. La plupart du temps, les causes sont le non-accès à la contraception, le manque d’éducation sexuelle, les mariages forcés, les abus sexuels et l’interdiction d’avorter.  

En France, les naissances de mères de moins de 20 ans sont assez rares et ne concernent que 3% des naissances dans le pays. Ce chiffre semble ne pas changer depuis 30 ans. 

Quels sont les risques d’une grossesse précoce ?

Les complications et les risques d’une grossesse précoce ne sont pas forcément liés à la jeunesse du corps de la maman, mais ce sont plutôt des problèmes liés à la maturité psychique de la jeune femme ou à son contexte socio-économique

En effet, une très jeune maman peut avoir des comportements à risque avec l’alcool, la drogue ou le tabac qui peuvent entraîner des complications pendant la grossesse. On peut ainsi observer :

– des cas de prématurité, car les jeunes mamans ne sont pas toujours prudentes au quotidien, 

– des bébés avec une hypotrophie, c’est-à-dire des bébés de petits poids, car l’alimentation de la maman n’est pas suffisante ou pas équilibrée ou alors à cause d’une exposition à la drogue, l’alcool ou le tabac. 

Bien sûr, les choses peuvent se dérouler tout à fait normalement si la grossesse est bien acceptée et que la maman est bien entourée !

Les difficultés des jeunes mères

Devenir mère à l’adolescence peut être très déstabilisant d’un point de vue psychologique. L’adolescence est déjà une période d’instabilité, parfois même de mal-être. Quant à la maternité, il s’agit d’un grand bouleversement identitaire. Le fait de tomber enceinte pendant l’adolescence peut donc parfois être difficile à régler. La jeune fille doit continuer sa propre construction identitaire tout en assumant son rôle de mère très prenant. 

Il peut aussi être très compliqué de rester scolarisée lorsque l’on devient mère à un jeune âge. Il arrive donc souvent que les grands-parents prennent une place très importante pour l’enfant et participent largement à son éducation. 

À l’inverse, dans certains cas, l’adolescente peut se sentir épanouie dans ce nouveau statut. Il est difficile de faire des généralités, car chaque jeune femme à sa personnalité et sa propre maturité, peu importe son âge. Tout dépend également de la situation de la maman : si elle est en couple, si elle travaille ou est encore étudiante, si la grossesse était désirée ou non, si l’entourage est présent, etc.

Le suivi des grossesses précoces est-il spécifique ?

Non, les grossesses précoces ne nécessitent pas de suivi spécifique, car elles peuvent se dérouler de la même façon que pour les grossesses ordinaires.

En fait, le problème réside souvent dans le fait que les grossesses précoces manquent de suivi. En effet, ces grossesses sont souvent ignorées par les mamans de manière consciente ou inconsciente. Elles peuvent aussi être découvertes de manière tardive ce qui a pour conséquence que le suivi ainsi que les examens de dépistage sont souvent insuffisants. 
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’accouchement n’est pas plus difficile pour les jeunes filles que pour les autres femmes, sauf pour celles qui sont vraiment très jeunes et dont l’immaturité du bassin entraîne parfois l’utilisation de forceps ou le recours à la césarienne.

Quelles sont les aides possibles dans le cas de grossesses précoces ?

Comme toutes les autres mamans, les jeunes femmes enceintes peuvent bénéficier d’aides financières de la CAF, notamment de la prime à la naissance, de l’allocation familiale et du RSA.

L’entretien du 4e mois, qui peut se faire à tout moment dans la grossesse, peut aussi permettre d’anticiper certaines difficultés médicales, sociales et psychologiques. Cet entretien qui peut se faire en individuel ou en couple est mené par une sage-femme. Celle-ci peut par exemple orienter la future maman vers la PMI (Protection maternelle et infantile), une assistante sociale ou un psychologue.

Si jamais la jeune maman ne peut pas être hébergée par ses parents, notamment à cause d’un climat familial compliqué, il est possible qu’elle soit accueillie par un centre maternel de l’Aide sociale à l’enfant (ASE). Ces centres peuvent accueillir les jeunes femmes pendant leur grossesse et jusqu’aux trois ans de leur enfant selon la situation.

Côté scolarité, si la mère désire continuer ses études, il est judicieux d’en parler avec son établissement scolaire, car certains se montrent indulgents et facilitateurs pour permettre à la jeune fille de poursuivre ses études. Des aménagements d’heures de cours sont ainsi parfois possibles. Le Service d’Accompagnement des Mères Lycéennes (SAMELY) est également un dispositif de soutien qui peut proposer un accompagnement global et adapté aux jeunes mères.

Vous en savez désormais plus sur la grossesse précoce et ses potentiels risques. Pour éviter ce genre de situation souvent difficile à vivre pour la maman et sa famille, la prévention et l’éducation sexuelle sont fondamentales. Si vous avez des adolescents à la maison, n’hésitez pas à ouvrir le dialogue sur le sujet. 

Et vous, votre grossesse est-elle considérée comme précoce ? Si vous êtes dans cette situation, comment vivez-vous votre grossesse ?

Une réponse à « Tout savoir sur la grossesse précoce »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *