Bébé se fait désirer et vous attendez toujours avec impatience qu’il daigne pointer le bout de son nez ? Si vous dépassez la date que l’on avait fixé pour l’accouchement pas de panique, vous faites partie des 10% de grossesses en France qui se déroule post-terme. Mais comme pour tout, nous aimons bien savoir à quoi nous attendre, surtout quand ça touche la santé de notre petit et la notre. Si je dépasse le terme que va-t-il se passer ? Y-a-t-il des risques ? Est-ce que l’on va directement le déclencher ?
Qu’entend-t-on par grossesse post-terme ?
Tout d’abord, qu’entend-t-on par une grossesse et un accouchement normal ? Chaque situation est différente alors il peut être difficile de savoir où l’on se positionne. Une grossesse normale dure entre 31 et 41 semaines aménorrhées (sans avoir ses règles, youpi !). On parle d’accouchement post-terme lorsque l’on dépasse cette 41e semaine sans que bébé n’ait montré de signes pour sortir de son cocon.
Quels sont les risques d’un accouchement post-terme ?
Le terme est donc dépassé à partir de la 42e semaine d’aménorrhées, et comme l’on se doute bien, bébé va continuer sa croissance à l’intérieur de votre ventre, vous pouvez alors passer par la case césarienne car son crâne sera trop gros pour un accouchement par les voies naturelles. La date de terme n’est pas facile à fixer c’est pour cela que l’on ne peut pas vraiment se fier à un jour exact. Si vous avez dépassé votre terme, vous allez avoir un suivi particulier avec une surveillance pour voir que la grossesse se déroule correctement.
Généralement, les examens se déroulent tous les deux jours afin de s’assurer que le rythme cardiaque du bébé est normal, que la quantité du liquide amniotique est toujours suffisante pour une fin de grossesse sans risque, mais les médecins vont également vérifier l’état de vieillissement du placenta, qui a normalement une durée de vie de 41 semaines. C’est lui qui va apporter la quantité d’oxygène et de nutriments nécessaires au fœtus, donc s’il n’est plus performant, votre bébé est en danger et il faut provoquer l’accouchement.
Quand provoque-t-on l’accouchement et comment cela se déroule-t-il ?
Rassurez-vous, l’organisation médicale n’attendra pas de voir les premiers signes de fébrilité de votre bébé, généralement ils provoquent l’accouchement avant de dépasser une semaine post-terme. Cela dépendra également de votre désir mais aussi de votre état de santé car si vous avez de l’hypertension ou du diabète, vous ne risquez pas de voir votre grossesse se prolonger et un accouchement provoqué sera directement programmé.
Il existe deux cas distincts lorsque l’on provoque l’accouchement, si votre col est mûr, les médecins vont vous faire une injection d’ocytocines, qui est réputée pour accélérer les contractions comme nous vous l’avons expliqué lors de notre dernier article. Avec les contractions, les médecins peuvent également rompre la poche de vos eaux ce qui facilitera l’accouchement bien sûr. Mais si votre col de l’utérus n’est pas mûr, cela prendre un peu plus de temps, généralement on dépose des hormones (dites prostaglandines) sous forme de comprimés ou de gel dans l’utérus, ce qui va faire mûrir l’utérus. Ensuite, on peut provoquer les contractions avec l’ocytocine et procéder à l’accouchement.
Mais pas de panique, ces méthodes sont généralement employées, demander juste à bien être mise au courant de toutes les étapes, mais également des perfusions que vous risquez d’avoir. En étant bien informée, vous serez moins stressée et l’accouchement en sera plus facilitée, car bon, il est quand même temps de rencontrer votre petit bébé que vous avez gardé au chaud pendant neuf mois, vous ne pensez pas ?
Et puis si vous n’êtes pas une grande fan des méthodes de l’hôpital et surtout de la médicalisation, vous pouvez toujours essayer toutes les méthodes naturelles pour provoquer l’accouchement, après tout, vous ne risquez rien à essayer.
Retrouvez tous nos articles sur l’accouchement et notamment sur la préparation de l’accouchement.